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lundi 11 mars 2019

LES DANGERS DU TRAMPOLINE

Comme beaucoup de mes confrères ostéopathes, je vois augmenter de manière inquiétante le nombre de traumatismes lié à la pratique du trampoline. Cette pratique originaire des USA a, depuis plusieurs années, alerté l’Académie Américaine de Pédiatrie qui a déclaré :

"Un trampoline de jardin est un équipement intrinsèquement dangereux et son utilisation devrait être fortement déconseillée,

  • Les enfants de cinq ans et moins sont les plus fréquemment blessés.
  • Les trois quarts des accidents surviennent quand les enfants sautent à plusieurs. Poignets brisés, épaules luxées, fractures représentent près de la moitié des traumatismes.
  • Par ailleurs, les chutes et les tentatives de salto ratées sont aussi à haut risque car elles engendrent souvent des blessures cervicales.
  • Moins fréquentes, les blessures à la tête et au cou représentent quand même 17 % des accidents."

En France, le constat est le même comme l’annonce le docteur Amélie Dhalluin, médecin aux urgences pédiatriques de l’Hôpital Sud de Rennes : « Des fractures, des plaies ouvertes… C’est devenu classique aux urgences pédiatriques.

En effet, en l'espace de dix ans, le nombre d'accidents a été multiplié par 18 en France. Dans un cas sur quatre, c'est la fracture. Bertrand Thélot, responsable de l'unité traumatisme à l'Agence Santé publique France, précise qu'il y a "des accidents qui touchent la colonne vertébrale et nécessitent des traitements longs qui peuvent laisser des séquelles. Mais il s'agit d'une minorité de cas".

Même constat aux urgences pédiatriques de l'Hôpital des enfants (CHU de Toulouse) où Isabelle Claudet, responsable du service déclare que «Nous voyons de plus en plus d'enfants victimes d'accidents suite à des chutes sur des trampolines. Ils tombent sur les montants, les parties métalliques ou le sol, ce qui occasionne des fractures des membres supérieurs, des fractures des jambes et des traumatismes crâniens. Il faut notamment faire attention à l'âge des enfants -avant six ans ils n'ont pas à monter sur un grand trampoline-, et au nombre. Pas question par exemple de laisser des petits, même assis sur le trampoline, avec des grands qui sautent à côté, un rebond suffit à les éjecter du tapis… Il y a de la vitesse, du rebond, des cinétiques complexes qui font des lésions sérieuses ».

Voici les résultats d’une étude réalisée à partir des données de 14 hôpitaux entre 2004 et 2014

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Situation dans les parcs à trampolines

Depuis 10 ans leur nombre ne cesse de croître en France et le nombre d’accidents aussi. Comme pour les trampolines ‘de jardins’, les entorses, les fractures, les plaies, les commotions sont les traumatismes les plus fréquents. On peut malheureusement dénombrer des accidents plus dramatiques :

  • En janvier 2018, le parc à trampolines de Quimper a été fermé par la préfecture du Finistère, suite à la plainte pour mise en danger de la vie d’autrui déposée par le père d’une jeune femme de 21 ans, gravement blessée lors d’une chute.
  • Le 17 février 2018 à Dunkerque un jeune homme y laissa sa vie, après s’être blessé en atterrissant dans un bassin de réception pourtant rempli de blocs de mousse.
  • Le 22 aout 2018 au Grand-Bornand, c’est un ado de 16 ans qui s’est retrouvé tétraplégique après une réception pourtant sur la toile mais sur la tête.

Consignes à respecter si vous ne pouvez pas résister !

  1. Pas d’enfant de moins de 6ans
  2. Ne jamais l’utiliser à plusieurs
  3. Toujours avec filet de protection tout autour du trampoline pour éviter les chutes.
  4. Pas de sauts trop périlleux ou de salto. Et surtout, on ne saute pas pour monter ou descendre du trampoline.
  5. Toujours surveiller les enfants qui s'amusent.
  6. Installer la structure sur un terrain plat, loin des arbres ou bâtiments.
  7. Couvrir de mousse les cadres en métal, les ressorts et les crochets du trampoline.
  8. Vérifier régulièrement l'état du trampoline.

Agnès Labarbarie, Ostéopathe DO, 1 rue de la mairie, 31570 Lanta, Tel : 07.77.25.57.83. http://agneslabarbarie-osteopathe.fr/

mardi 13 février 2018

Et si vous profitiez des vacances scolaires pour emmener votre enfant consulter un ostéopathe?

Dans quelques jours commencent les vacances de février, quinze jours qui marquent le milieu de l'année scolaire. Il est temps de faire un bilan ostéopathique. Voici une liste, non exhaustive, des motifs de consultations.

Votre enfant se plaint de douleurs dorsales?

Près d'un adolescent sur trois souffre de mal de dos, avancent deux chirurgiens orthopédistes dans une étude publiée dans "the Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons"

Comme chaque année, votre enfant a du porter un cartable trop lourd et il se plaint fréquemment de douleurs dorsales. Les associations de parents d'élèves, de consommateurs et de médecins scolaires s'accordent sur les dangers pour les enfants de porter une charge trop lourde. Depuis quelques années, l'augmentation du poids du cartable accentuerait cette action délétère. L'intensité de la douleur serait même proportionnelle à la charge portée 1 .
Pour les scientifiques, les sacs d'école ne devraient pas dépasser 10% du poids des écoliers.

Une étude norvégienne 2 regroupant 745 collégiens montre que : 45% ont rapporté des douleurs au niveau du dos, de la nuque ou des épaules. 6% d'entre eux évoquent de fortes douleurs au niveau du cou et des épaules et 7% des lombalgies sévères.

Le port du cartable n'est pas le seul responsable du mal de dos, les médecins mettent en avant la sédentarité, le surpoids et également la pratique intense d'une ou de plusieurs activités physiques et sportives (les adolescents sollicitent trop leur organisme pour réaliser les performances escomptées)

Votre enfant est stressé(e)?

Le stress chez l'enfant peut prendre différentes formes:

  • un changement de comportement: il devient subitement irritable, agressif ou au contraire, plus inhibé, se mettant à bouder dans son coin alors qu’il n’avait pas l’habitude de le faire avant.
  • des maux de ventres, nausées, troubles digestifs…
  • des maux de tête.
  • la fatigue.
  • des problèmes de concentration: parce que son anxiété mobilise beaucoup d’énergie, il a du mal à focaliser son attention.
  • des troubles du sommeil ou de l'endormissement

Votre enfant fait du sport de façon intensive ou en compétition ?

la pratique d’une activité physique durant cette période de la vie est très bénéfique pour la santé et même essentielle pour la santé future. La dépense physique permet d’entraîner le système cardio-vasculaire, l’équilibre, la force, et de maintenir un poids corporel sain. C’est aussi durant la puberté (jusqu’à 25 ans) que le capital musculaire mais surtout osseux se constitue. «La densité et la solidité des os sont favorisées par la pratique d’une activité physique régulière», confirme le Dr Boris Gojanovic, médecin du sport à l’Hôpital de la Tour.

Lorsque cette pratique devient intensive, elle peut engendrer

  • des troubles articulaires et/ou musculaires, des blessures ou des traumatismes : entorses, tendinites, lésions du cartilage de croissance …
  • des risques psychologiques : d'après la psychologue Meriem Salmi « Les problématiques présentes à l’adolescence : puberté, sexualité, identité, autonomisation liées à un processus normal, riche et structurant viennent s’articuler avec la pratique intensive du sport. En ce qui nous concerne, ce bouleversement biologique impacte non seulement la structure identitaire de cet adolescent mais aussi celle du sportif. L’environnement sera aussi perturbé par l’ensemble de ce mouvement. Nous obtenons ainsi les conditions idéales de fragilisation liées à ce contexte anxiogène ...Les principaux risques psychopathologiques rencontrés par les enfants et adolescents sportifs sont la dysthymie,les troubles de l’adaptation,les troubles anxieux, les épisodes dépressifs Majeurs,les troubles des conduites alimentaires.

Votre enfant manifeste un de ces symptômes ou exprime des plaintes différentes, contactez votre ostéopathe pour lui faire part de vos doutes. Agnès Labarbarie, Ostéopathe DO, 13/02/2018. 1 rue de la mairie 31570 LANTA , 07.77.25.57.83

1 : Spine 2003;28(9):922-930 2: Spine 2003;28(9):916-921